Comment le NARM aide à guérir : outils concrets et processus de transformation

NARM : quand la thérapie se met au rythme de ton système nerveux

Tu l’as peut-être déjà compris dans les épisodes précédents : le trauma développemental ne résulte pas d’un événement choquant, mais d’un manque de sécurité, de lien, de reconnaissance dans les premières années de ta vie.

Face à ce vide, ton corps a développé des stratégies de survie inconscientes. Ces stratégies t’ont protégée… mais aujourd’hui, elles peuvent t’enfermer dans l’anxiété, l’hyperadaptation, la dissociation ou la difficulté à être toi-même en relation.

Le NARM (NeuroAffective Relational Model) est une approche qui ne te replonge pas dans le passé, mais t’aide à te reconnecter à ton self authentique, dans l’instant présent.

Une séance NARM, ça ressemble à quoi ?

Une séance commence toujours par une question simple, mais essentielle :

« Qu’est-ce que tu veux pour toi aujourd’hui ? »

Cette question est déjà thérapeutique en elle-même. Elle t’éloigne de la rumination mentale, de la plainte ou du mode « réparation », pour t’orienter vers un désir vivant, une intention qui émerge de ton cœur.

Par exemple :

• Tu veux arrêter de t’adapter en permanence ?

• Tu voudrais te sentir plus stable émotionnellement ?

• Tu veux comprendre pourquoi tu te coupes quand tu es en lien avec quelqu’un ?

Tout part de là.

Les 5 piliers concrets d’une séance NARM

1. Explorer l’intention véritable

Ce que tu penses vouloir n’est pas toujours ce que ton corps exprime. Tu peux dire « je veux me libérer de l’anxiété », mais en creusant, tu te rends compte que tu veux surtout ralentir sans culpabiliser.

La séance va t’aider à affiner cette intention pour la transformer en boussole intérieure.

2. Ralentir et ressentir le corps

Ici, on quitte le mental. Tu es invitée à observer en douceur ce qui se passe dans ton corps :

• Une tension dans la mâchoire ?

• Une chaleur dans le ventre ?

• Une absence totale de sensation ?

Pas besoin d’interpréter, ni de forcer. Le thérapeute crée un espace sécure pour que tu puisses te reconnecter à tes ressentis, sans jugement.

3. Identifier le style de survie en action

Tu te reconnais peut-être dans un ou plusieurs styles de survie évoqués dans les épisodes précédents : contrôle, fuite mentale, honte d’avoir un besoin, suradaptation…

Dans la séance, on va observer ensemble, avec curiosité et bienveillance, comment ces mécanismes s’activent dans l’instant.

Exemple : « Tu viens de dire que tu ne mérites pas d’être entendue… et ton souffle s’est bloqué. Est-ce que tu le sens ? »

4. Observer les défenses relationnelles

Les défenses que tu as mises en place dans l’enfance pour te protéger (attaque passive, figement, retrait, perfectionnisme, etc.) se rejouent souvent dans la relation thérapeutique.

Mais ici, rien n’est forcé. Le thérapeute n’attaque pas ces défenses : il les accueille, les nomme, t’aide à en prendre conscience sans t’y identifier.

« Est-ce qu’il y a une part de toi qui doute de pouvoir faire confiance ici ? »

5. Laisser émerger le self authentique

Petit à petit, tu vis des micro-expériences de présence à toi-même :

• Tu ressens une chaleur intérieure,

• Tu te surprends à respirer plus librement,

• Tu réalises que tu n’as pas besoin de te justifier pour exister.

  
  

Ces petits instants sont réparateurs pour ton système nerveux. Ce sont eux qui transforment, durablement, ton rapport à toi, aux autres, et au monde.

Le rôle du thérapeute NARM : un soutien, pas un sauveur

Dans une séance NARM, le thérapeute n’est pas un expert de ton histoire. Il n’impose rien, ne cherche pas à te réparer. Il est un gardien du processus, un soutien qui t’accompagne dans ton propre rythme, avec douceur et clarté.

Il t’aide à co-réguler ton système nerveux, pas à le contrôler. C’est toi qui redeviens actrice de ton apaisement, en te reconnectant à ton corps, ta vérité et ton pouvoir d’agir.

Pourquoi le NARM est une voie d’apaisement pour les personnes anxieuses

Si tu souffres d’anxiété chronique, de burn-out, de blocages émotionnels, de TOCs ou de troubles relationnels, ce n’est pas dans ta tête.

C’est dans ton système nerveux.

Et tu peux apprendre à réguler ce système, à comprendre ses signaux, à le rassurer — non pas en « pensant autrement », mais en créant de nouvelles expériences dans ton corps et dans la relation.

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